Après une semaine à la Maison Blanche, Trump annule son projet fictif « d’expulsions massives »

La Rédaction
Démocratie Participative
27 janvier 2025

 

L’incompétence notoire de Trump n’a pas manqué de rejaillir après une seule semaine. Son grand plan d’expulsion de masse de millions de migrants clandestins est identique à son « mur » de 2016 : un attrape-couillons.

Tom Homan, l’homme qu’il a désigné pour superviser le plan, a virtuellement annulé le projet. Il explique déjà qu’il ne faut pas trop lui en demander et que les mécontents devraient s’adresser au parlement – c’est-à-dire au parti républicain qui le contrôle.

« Mon succès sera basé sur ce que le Congrès nous donnera. Plus il y aura d’argent, mieux je me porterai ».

Le « tsar des frontières » de Trump, Tom Homan, a déclaré qu’il était « réaliste » et a reconnu que le succès du plan d’expulsion massive nécessiterait un financement de la part du Congrès.

Les chicanos ne sont pas inquiets. Dans les faits, ils sont le plus souvent la majorité absolue de la population dans les villes où l’équipe de Homan essaie d’expulser des clandestins.

Les fans de Trump commencent à redescendre sur terre.

Des drapeaux mexicains flottent partout pour protester contre les raids et les déportations de l’ICE.

Ils chantent tous en espagnol « Nous n’irons nulle part ».

Comment avons-nous permis aux clandestins de s’enhardir au point de chanter littéralement aux policiers qu’ils continueront à enfreindre nos lois ?

Les chiffres des expulsions sont humiliants.

Ils en sont environ à 600 expulsions par jour, soit 219,000 par an au rythme actuel.

Cela représenterait moins de 900,000 sur les 4 prochaines années.

C’est sans tenir compte qu’entre 2020 et 2024, au moins 10 millions de migrants clandestins se sont établis aux USA.

Historiquement, Obama était le président le plus radical en matière d’immigration clandestine. Personne n’a expulsé autant de clandestins que lui.

Le premier mandat de Trump a été un lamentable échec dans ce domaine, à tel point que Biden a été deux fois plus efficace à la fin de son mandat que Trump à la fin du sien.

Trump prétend atteindre 1,500 expulsions par jour, ce qui resterait inférieur aux résultats d’Obama.

Pour dissimuler cette réalité à sa base, Trump se paye une opération de communication.

Contrairement à ce que l’équipe de Trump (et les droitardés) raconte depuis quelques heures, la Colombie n’a pas cédé à ses menaces après son refus de laisser deux appareils américains atterrir avec des clandestins colombiens à son bord.

Le gouvernement colombien déclare qu’il acheminera les migrants expulsés par l’avion présidentiel du pays tout en se coordonnant avec les autres états d’Amérique latine d’ici trois jours sur la question de l’immigration.

Bogota, 26 janvier 2025. Le gouvernement colombien confirme sa participation à l’assemblée extraordinaire de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), convoquée pour le 30 janvier. Cette réunion sera l’occasion d’aborder des questions stratégiques pour la région, telles que la coopération en matière de migration, la protection des droits de l’homme et le renforcement des relations entre les pays membres.

Dans le cadre de la préparation de ce sommet, des discussions ont eu lieu avec le Honduras, qui assure la présidence de la CELAC, dans le but de promouvoir une approche régionale des défis migratoires et de garantir des conditions de dignité aux citoyens de la région.

Dans le même temps, le gouvernement colombien, sous la direction du président Gustavo Petro, a mis à disposition l’avion présidentiel pour faciliter le retour dans la dignité des ressortissants colombiens qui devaient arriver dans le pays ce matin par des vols d’expulsion. Cette mesure répond à l’engagement du gouvernement de garantir des conditions dignes. En aucun cas les Colombiens, en tant que patriotes et sujets de droits, n’ont été ou ne seront bannis du territoire colombien.

Par ailleurs, le gouvernement a convoqué un poste de commandement unifié (PMU) sur les migrations, auquel participeront des représentants du bureau du médiateur, du ministère des affaires étrangères et de la présidence de la République. L’objectif de cet espace est d’établir et de réviser les protocoles qui assurent le traitement digne des Colombiens expulsés, en garantissant que les procédures respectent les droits de l’homme et l’intégrité de chaque personne.

De même, le gouvernement colombien est en pourparlers actifs avec le gouvernement des États-Unis, à la recherche d’accords garantissant des conditions minimales de respect et de traitement digne pour ses compatriotes pendant le processus d’expulsion, en les reconnaissant comme des sujets de droit.

La Colombie réaffirme son engagement en faveur de la protection de ses ressortissants et continuera à diriger les efforts régionaux et internationaux visant à trouver des solutions humaines et justes aux défis migratoires.

Il suffit de voir la taille de l’avion pour comprendre que c’est une méthode dilatoire pour troller Trump en attendant que l’Amérique du Sud arrête une position commune.

Les Colombiens vont probablement exiger d’en reprendre deux par vol en invoquant l’espace nécessaire pour le respect des droits de l’homme

Trump n’ira nulle part avec cette « stratégie ». C’est une copie de celle de la droite britannique avec son projet d’expulsions vers le Rwanda qui a terminé en farce. De toute façon, ce n’est qu’un écran de fumée pour justifier son obsolète politique de taxes douanières.

S’il voulait expulser qui que ce soit, l’armée américaine serait déjà en territoire mexicain en train de construire des centres d’évacuation.

Trump ne pourra pas faire plier l’Amérique du Sud si elle est coordonnée. Les états sud-américains n’ont pas intérêt à le laisser les attaquer individuellement, sinon il pourrait en venir à son véritable but : les racketter.

Trump est un gangster, au sens littéral. Sa véritable motivation dans la vie est de voler de l’argent et de s’en vanter outrancièrement.

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