La Rédaction
Démocratie Participative
10 avril 2025
Soazig Le Goff et Steevens Cheron, gérants du restaurant L’Alambic à Arcisses (Eure-et-Loir)
Cette affreuse corporation est dénuée de scrupules.
Actu.fr :
La nouvelle est tombée brusquement, jeudi 27 mars 2025.
Omar Zlizel, apprenti en cuisine au restaurant L’Alambic, à Arcisses (Eure-et-Loir), a été notifié d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Un immense coup de massue pour le jeune de 18 ans, arrivé du Maroc en janvier 2023. Mais également une grande perte pour Soazig Le Goff et Steevens Cheron, les gérants de l’établissement.
Omar dispose de trente jours pour quitter l’Hexagone depuis le 27 mars ; ses patrons, eux, ne l’entendent pas de cette oreille et souhaitent se battre pour leur apprenti.
« Voilà la goutte qui fait déborder le vase de l’entrepreneuriat », a écrit Soazig sur ses réseaux sociaux.
Vous ne serez jamais prêt à faire face au culot des Thénardier de l’hôtellerie-restauration.
Même les juifs sont plus timides.
D’abord arrivé à Paris, puis rapidement au Château des Vaux, près de La Loupe, pour renforcer son français, le jeune homme a réalisé plusieurs stages dans des restaurants locaux, notamment à L’Alambic.
En septembre 2023, il a ensuite intégré un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) cuisine au centre de formation d’apprentis (CFA) Les Chaises, à Chartres, dans l’établissement arcissois.
Devenu majeur en octobre 2024, il a reçu un récépissé de prolongation de son titre de séjour jusqu’en mars 2025, « et le dernier devait le prolonger jusqu’en juin », ajoute Soazig.
Il avait même régulièrement des rendez-vous pour ses papiers, il est suivi par des éducateurs.
Et puis… la nouvelle est tombée, une OQTF dans un délai de trente jours. La raison : des notes un peu trop basses à l’école.
Certes, Omar a de mauvaises notes, « mais c’est le seul critère qui invalide sa demande de nationalité française, soufflent les commerçants, excédés. »
Le type est arrivé en 2023, il est déjà en train de trafiquer une naturalisation en 2025.
Et ces boutiquiers poussent au crime !
« S’il n’était pas présent en cours, ou pas impliqué, on comprendrait, mais c’est l’inverse ! Il a de bonnes appréciations, il est actif en cours, il s’intéresse. Et avec nous, ici, il est très bien. »
Depuis la notification, le jeune homme ne peut plus travailler, ni se rendre au CFA, ou même sortir…
Surtout, « il ne s’y attendait pas du tout », expliquent les gérants du restaurant.
« Omar vient d’une famille aimante, il a appris le français à l’école au Maroc, il a choisi de venir en France ! Il a quitté son pays pour venir dans une culture différente, il commençait à être bien intégré », lance Soazig.
« C’est un jeune volontaire, curieux. Il est fait pour ce métier », assure Steevens. Et les patrons en savent quelque chose.
Depuis le début de son CAP, on a passé 2 000 heures à le former, et il a été 600 heures à l’école. C’est avec nous qu’il passe le plus de temps.
D’autant qu’ils ont appris la nouvelle de la bouche de leur apprenti. « Ni nous, ni le CFA, n’avons été contactés par l’office de l’immigration et de l’intégration ».
Cette OQTF pour Omar met également « en péril » le restaurant.
Aussi, le restaurant n’a reçu aucune demande pour cet été, alors que la saison estivale arrive à grands pas, et représente une grosse période.
Et en plein milieu de l’année scolaire, il serait quasiment impossible pour le restaurant d’embaucher un nouvel apprenti, puisqu’ils sont déjà en poste dans d’autres établissements.
« Il ne prend pas la place d’un Français. Le métier est dur, on avait un bon jeune, et on ne va pas pouvoir le garder. Ici, on veut transmettre notre savoir-faire dans un restaurant traditionnel, il y en a peu dans le coin », rapporte le cuisinier.
Ton « restaurant traditionnel » dans un bled repeuplé de Maghrébins n’a aucune espèce d’intérêt.
En fait, il faut le faire fermer.
Actuellement en deuxième année de CAP, Omar devait initialement terminer sa formation en juin, après plusieurs épreuves.
Pourtant, suite à cette OQTF, le jeune apprenti cuisinier n’aurait même pas le droit de se présenter à ces épreuves, dont les premières arrivent fin avril.
Omar avait alors rendez-vous avec un avocat, rassembler les pièces du dossier de recours.
Le dossier devrait être envoyé en fin de semaine, une fois que toutes les pièces demandées seront rassemblées.
Une procédure de deux mois qui devrait finalement permettre à l’étudiant de se présenter dans un premier temps aux examens de fin avril, en attendant la décision finale.
« Si l’OQTF est validée, ça va juste le dégoûter de la France malheureusement », peste Steevens.
En attendant le recours, Soazig et Steevens ont demandé un entretien avec Claude Jeay, le sous-préfet de Nogent-le-Rotrou, et envoyé un mail à Thierry Marx, le président du syndicat de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (Umih).
Voilà la coalition des femmes blanches, des juifs et de l’avare petit commerce prêt à tout pour quelques euros de plus.
Je préfère encore les cuisines d’état communistes d’Europe de l’Est que ces restaurants à boomers peuplés de noirs.
« On a fait part de ce dont on en pensait, nos impressions, des photos de ses réalisations », glissent les gérants.
Ils souhaitent ainsi faire bouger les choses pour leur apprenti, ou du moins, faire parler. Même s’ils ne sont pas très optimistes.
« Nous avons eu la confirmation de l’Umih que Thierry Marx et Rudy Carnis, le président de l’Umih 28, allaient rencontrer Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, afin de raconter la réalité du terrain. Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. »
Sur Facebook, Soazig termine son message par la phrase suivante : « La coupe est pleine, ma rage est immense. Il partira peut-être sans papiers mais il ne partira pas sans bruit !»
Il faudrait une manifestation devant leur bouiboui pour leur apprendre ce qu’il en coûte d’organiser la submersion migratoire.