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Leutnant
Démocratie Participative
24 janvier 2025
Melun, RDC
L’Éternègre exauce les prières de son peuple.
Actu.fr :
Une heure de délibéré aura suffi. Le verdict quasi sans surprise est tombé de la cour criminelle départementale de Melun, en Seine-et-Marne, le mercredi 22 janvier 2025, au terme de trois jours de procès pour viol. Exaucé M., un homme de 24 ans d’origine congolaise, avait violé un mineur de 17 ans en pleine rue, à Melun, le soir du 11 avril 2022. Un crime confessé sans difficulté par son auteur avec toutefois une nuance : il avait laissé entendre, à tort, que sa victime « était consentante… »
Les faits sont particulièrement sordides. Ce soir d’avril, la victime, aussi d’origine congolaise et domicilié à Dammarie-lès-Lys, est envoyée par ses parents chercher un colis à la gare de Melun. Il est 22 h 30. Une fois le colis récupéré, le jeune homme attend le bus du retour à l’arrêt situé avenue Thiers, lorsqu’il est accosté par un individu qui engage la conversation. Dire que le courant passe parfaitement entre les deux serait beaucoup dire, mais ils échangent quelques mots. Comme le bus tarde, l’homme propose de rentrer ensemble à pied vers Dammarie, en prenant un raccourci par la rue Albert-Moreau.
L’adolescent se méfie, mais accepte finalement. En chemin, Exaucé M. devient insistant. Il semble éméché. Puis à la hauteur de l’immeuble de la Fédération départementale du BTP, la situation bascule. L’agresseur est bien plus costaud que sa victime, il est également très menaçant et menace de la frapper.
Après des attouchements de plus en plus intimes, c’est d’abord un viol digital puis d’autres sévices face auxquels le jeune homme, extrêmement fluet et totalement tétanisé autant par la peur que par la sidération face à une situation qui dégénère. L’homme entraîne finalement de force sa proie dans un chemin creux bordant les voies ferrées, pour achever son acte. Il y aura bien viol, ainsi qu’en attesteront les expertises ADN.
Dans une relation de totale soumission – les experts psychologues parlent de subjugation – qui paralyse complètement les réflexes de défense, le mineur est désormais sous l’emprise de son agresseur qui décide de retourner vers la gare. En chemin, il tente de chercher du secours auprès de rares passants. Il feint même de perdre sa carte de crédit bancaire pour retourner quelques pas en arrière et tenter d’alerter sur sa situation. Au final, deux passants comprennent le drame qui se joue et, courageusement, décident d’intervenir. Exaucé M. prend la fuite en courant. Il sera interpellé trois jours plus tard sur la base de son signalement et des images des caméras de vidéosurveillance.
L’audience a permis de lever le voile sur la personnalité ambiguë et bisexuelle du mis en cause, arrivé en France en 2017 en tant que mineur isolé et vivant depuis de rares petits boulots. Une existence d’oisiveté et d’errance sur fond d’alcoolisme. « Il n’a jamais cédé à la délinquance et son casier est vierge », tentera d’argumenter son avocat, Me Emile Dupin.
Avant lui, Me Audrey Cazenave, pour la partie civile, et l’avocat général auront brossé un portrait nettement moins favorable. Le ministère public ira même jusqu’à dire que l’accusé pourrait être âgé de 10 ans de plus qu’en témoigne son état civil incertain et qu’il pourrait même être, non pas le « fils », mais le frère de sa « mère », présente de la salle. Toujours est-il que l’individu est reparti derrière les barreaux à l’issue du procès. L’accusé écope de 9 ans de prison et d’une interdiction définitive du territoire français. Un verdict conforme aux réquisitions de l’avocat général, Marc Mulet, qui s’était longuement attardé sur le côté pour le moins inquiétant du violeur. Une peine complémentaire d’inéligibilité de 10 ans a été prononcée à son encontre.
Depuis 2017, l’Exaucé de l’Éternègre a eu le temps de faire venir ses parents en France depuis son Congo natal ! Quoi qu’il arrive, sa famille élargie ne sera pas expulsée.
Alleluia !
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