La Rédaction
Démocratie Participative
21 février 2025
Milite pour la suprématie vaginale, fini détruit par les traînées : lol
Cette histoire est un régal.
Le Point :
Voilà, c’est terminé : Julien Bayou ne sera pas poursuivi. Le parquet de Paris a classé « sans suite » les plaintes pour « harcèlement moral » et « abus de faiblesse » déposées par son ex-petite amie*. Non pour « infraction insuffisamment caractérisée », comme les procureurs le font généralement, mais pour « absence d’infraction ». « Un fait suffisamment rare pour être souligné », observe l’avocate de l’ancien député écologiste, Me Marie Dosé.
Cette décision, qui signe la fin de ses ennuis judiciaires, devrait l’apaiser. Il n’en est rien et Julien Bayou « s’étonne » que l’on puisse l’imaginer heureux. Chemise blanche, barbe impeccablement taillée, il confie nerveusement au Point, qui l’a longuement rencontré : « En 2022, j’étais élu de la nation et je dirigeais un parti. Aujourd’hui, je ne suis plus élu, quinze ans d’engagement ont été jetés à la poubelle », enrage-t-il. « Si un jour j’ai des enfants, ils m’interrogeront sur cette affaire qui n’a jamais eu lieu. Quelle université, demain, prendra le risque de me confier un cours ? Quelle association, quelle entreprise pourrait m’embaucher ? C’est une infamie, une longue souffrance que je ne souhaite à personne. »
On se tourne vers son avocate. Se félicite-t-elle de ce classement sans suite ? Marie Dosé hésite. « J’ai un vrai problème dans cette affaire », confie-t-elle. « Julien Bayou n’a commis aucune infraction et, pourtant, je n’ai pas pu arrêter la machine. Nous allons riposter, bien sûr, mais il faudra que les leçons de cette cabale soient tirées : l’arme du droit ne suffit plus à réhabiliter l’honneur d’un homme injustement mis en cause, et c’est problématique. »
C’est l’histoire d’un emballement politique et médiatique, d’un plantage aux lourdes conséquences pour le principal mis en cause : innocent aux yeux de la justice, condamné, cloué au pilori, à jamais sali par les réseaux sociaux et certains médias.
Retour un an en arrière : le 4 mars 2024, Anaïs L. adresse deux plaintes au procureur de Paris. L’une pour harcèlement moral et abus de faiblesse ; l’autre pour non-assistance à personne en péril. Elles ont été déposées contre « X » mais visent respectivement son ex-conjoint, le député Julien Bayou, et son ancien parti, Europe Écologie-Les Verts, devenu Les Écologistes.
Dans la première procédure, Anaïs L. décrit avec des mots très rudes sa relation avec Julien Bayou, entamée en juillet 2017 et à laquelle celui-ci a mis fin en novembre 2021. Une relation « toxique » qui a valu à la plaignante de « subir », durant quatre ans, des « violences psychologiques graves ». « Mme L. sort de cette relation totalement détruite, psychiquement, physiquement et financièrement », écrit son avocate, Me My-Kim Yang-Paya. Souffrant de dépression, sa cliente a fait « deux tentatives de suicide ». Anaïs L. a « subi des faits de dénigrement, d’humiliation, de pressions et d’isolement » permanents, « leurs conséquences traumatiques » caractérisant le délit de « harcèlement moral » face à « un agresseur » qui, voulant « tout dominer » et « tout contrôler », a exercé sur elle son « emprise », dénonce l’avocate.
Par ailleurs, le couple avait acquis en septembre 2020 une maison dans le Loiret pour un montant de 300 000 euros. Le 6 février 2023, un an après s’être séparé d’elle, Julien Bayou a mis son ancienne compagne en demeure de lui verser une indemnité d’occupation et le solde d’une dette de 62 000 euros, contractée auprès de lui pour acquérir ce bien. Un « protocole transactionnel » était intervenu, l’acte de vente de l’immeuble acquis en commun avait été enregistré six mois plus tard. Un « accord » que la jeune femme remet en cause dans sa plainte, estimant l’avoir signé alors qu’elle était « acculée par l’impérieuse nécessité de ne pas se retrouver à la rue, affaiblie par sa maladie consécutive à un stress post-traumatique ». « Un abus frauduleux de l’état de faiblesse », écrit Me My-Kim Yang-Paya au procureur.
C’est très loin des Arabes, le Loiret
L’autre plainte d’Anaïs L. vise implicitement EELV, parti auquel la jeune femme avait adhéré en 2016. Elle y dénonce « le silence » des cadres du mouvement, lesquels ne pouvaient ignorer « l’état de détresse » dans lequel elle était plongée, alors qu’elle venait de tenter de mettre fin à ses jours. La passivité du parti a « aggravé la situation de péril » dans laquelle se trouvait Anaïs L., selon son avocate. Après avoir avalé deux boîtes de psychotropes, la jeune militante avait adressé, le 30 juin 2022 – environ sept mois après sa rupture avec Julien Bayou –, « un e-mail de suicide » à la cellule de lutte contre les violences sexuelles et sexistes d’EELV. « Sauvée » par Caroline de Haas et Fatima Benomar, deux militantes du collectif Osez le féminisme !, elle avait été conduite aux urgences de Montargis (Loiret) où elle subira un lavage d’estomac, avant d’être hospitalisée en psychiatrie.
Quelle drôle d’idée que de laisser des gouines maghrébines s’installer en Europe pour y semer la terreur.
La militante féministe, Fatima Benomar, dénonce « la tartufferie » de Julien Bayou pic.twitter.com/lvrbtyyfJX
— BFMTV (@BFMTV) October 1, 2022
Le 1er octobre 2022, le bureau exécutif du parti annonçait l’ouverture d’une « enquête interne » afin de « mettre en évidence d’éventuels faits de violences sexuelles ». Anaïs L. est restée ensuite « sans nouvelle » de ladite cellule qui, dans « un e-mail dénué de toute bienveillance », dixit son avocate, l’informa en février 2023 de la clôture de sa procédure.
La jeune femme rapporte avoir rencontré alors Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti écologiste, et Hélène Bracon, salariée du mouvement, pour témoigner des « agissements » de Julien Bayou avec « les filles », évoquant les possibles « agressions sexuelles » qu’il aurait fait subir à d’autres femmes. « Aucune aide n’est proposée à Mme L., qui n’a pas été invitée à porter plainte […]. EELV ne pouvait ignorer [sa] vulnérabilité […] et les agissements passés de son ancien secrétaire national […]. Par son laxisme et son inaction délibérée, la cellule dite d’enquête d’EELV lui a fait courir un danger imminent […] et sa santé s’est considérablement aggravée », dénonce Me My-Kim Yang-Paya dans sa seconde plainte pour « abstention d’assistance à personne en danger ».
Sans attendre les décisions judiciaires, Julien Bayou avait riposté en déposant une plainte à son tour, le 29 août 2024, contre son ex-compagne et contre « X » pour harcèlement moral et tentative d’escroquerie au jugement. « Les plaintes de Mme L. s’inscrivent dans un long processus de harcèlement dont mon client est la victime depuis septembre 2022 », justifie son avocate. Me Dosé pointe une « instrumentalisation de l’action publique transformée en outil de règlement de compte et de communication politique ».
Élu député de la 5e circonscription de Paris en juin 2022, Julien Bayou avait renoncé, trois mois après son élection et après la tentative de suicide de son ex-concubine, à son poste de secrétaire national. Une semaine plus tôt, le 19 septembre, Sandrine Rousseau, autre députée écologiste, avait commenté sur le plateau de C à vous la plainte qu’Anaïs L. avait adressée en juin à la cellule du mouvement, affirmant devant des millions de téléspectateurs que Julien Bayou a eu des comportements « de nature à briser la santé morale des femmes ».
Ce n’est pas grave, c’est un sale cis
Évoquant une « situation intenable » pour lui après de telles accusations, Julien Bayou avait rejoint le groupe des non-inscrits à l’Assemblée. Cerné par les deux plaintes d’Anaïs L., il a renoncé à se représenter après la dissolution de l’Assemblée nationale, en juin dernier.
Dans sa plainte en forme de riposte judiciaire, Me Dosé « raconte » une tout autre histoire que celle d’Anaïs L.. Elle y évoque « les messages très agressifs » dont la jeune femme bombarde son client depuis leur séparation. « Que comptes-tu faire pour me permettre de garder la maison ? » lui écrit-elle juste avant de saisir la cellule d’EELV, en juin 2022. « Inquiète-toi, je vais revenir en force […], la chute va être douloureuse », le menace-t-elle le mois suivant. « L’entreprise de harcèlement bat son plein », constate Me Dosé.
Le 1er février 2023, l’enquête de la cellule interne du parti est close, celle-ci estimant « ne pas avoir pu mener à bien ses investigations ». « En réalité, s’étrangle Me Dosé, ladite cellule a fait croire à M. Bayou – qui a demandé à sept reprises à être entendu, en vain – qu’une enquête suivait son cours, avant de l’informer, quatre mois plus tard, qu’elle n’avait jamais enquêté. Ce qui a permis à Sandrine Rousseau d’expliquer ensuite que “M. Bayou n’a pas été innocenté puisqu’il n’y a pas eu d’enquête”. Ça dépasse l’entendement ! » s’indigne l’avocate.
Revenant sur le rachat de la maison que le couple avait acquise en indivision et sur les accusations d’« abus de faiblesse » portées par Anaïs L. contre son client, Me Dosé révèle que l’acte de vente signé devant notaire fut, en réalité, négocié durant neuf mois avec l’aide d’une avocate médiatrice. « L’omission volontaire de cet élément clé, dans la plainte de Mme L. [pour abus de faiblesse], est susceptible de caractériser une tentative d’escroquerie au jugement », contre-attaque Me Dosé. « Cette version mensongère, qui consiste à se présenter comme une personne vulnérable alors que Mme L. a été assistée à chaque instant de la négociation par une avocate chargée de veiller à ses intérêts, vise à tromper la justice », dénonce-t-elle encore.
« La prétendue vulnérabilité de Mme L. ne l’a pas empêchée de s’impliquer dans les négociations, de trouver une banque pour obtenir un prêt et de racheter les parts de M. Bayou, tout en travaillant pour un salaire de 4 000 euros net par mois. La médiatisation outrancière de sa plainte démontre toute l’animosité de son auteur ; une volonté de participer activement, et avec succès, à la mise à mort sociale de son ex-conjoint », écrit Me Dosé dans sa plainte.
Alors que « l’enquête » de la cellule interne d’EELV avait fait long feu, Julien Bayou apprenait, le 1er avril 2024, l’existence d’une nouvelle « enquête » le concernant, décidée par Marine Tondelier et confiée cette fois au cabinet Pisan avocats. Objectif : recueillir d’éventuels témoignages sur « tout comportement prétendument déplacé » pouvant lui être reproché. Un « questionnaire » en forme d’appel à témoins est adressé à plus de 12 000 adhérents (et anciens militants) du mouvement écologiste.
Pourquoi tous les leaders écologistes sont la pire lie de l’humanité ?
« Du jamais-vu ! Cette récolte de données, à partir de rien, selon la technique des filets dérivants, est une atteinte grave au respect de la dignité, de la vie privée et de la présomption d’innocence de M. Bayou », déplore Me Dosé. L’avocate a saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) « de plusieurs infractions au règlement général sur la protection des données » (RGPD) qui, selon elle, compromettent « la légalité » d’une enquête qu’elle n’hésite pas à qualifier d’« appel à la délation » et de « chasse à l’homme ».
Comme la première, cette enquête « externe » n’a débouché sur rien. Dans un communiqué embarrassé diffusé dans la nuit du 23 octobre, le bureau exécutif des Écologistes indique que les investigations du cabinet Pisan n’ont « pas permis de déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes ont été commis [par Julien Bayou] ». En clair : les enquêteurs n’ont pas trouvé la moindre trace d’agissements susceptibles d’être qualifiés de délit. Le communiqué du parti précise que cette enquête « n’a pas vocation à se substituer aux enquêtes pénales ». « Beaucoup de mots pour éviter de prononcer ceux qui fâchent, pour ne pas dire : Julien Bayou est innocent », réagit alors Me Dosé.
« Pour la seconde fois, malgré la volonté de le salir par les moyens les plus sordides – un appel à la délation, une enquête violant sa vie privée, sa présomption d’innocence et ses droits élémentaires –, rien ne peut être reproché à mon client. Or, le parti se contente d’un communiqué lapidaire, sans exprimer le moindre remords ni le moindre regret quant à son acharnement. Quinze ans d’engagement sacrifiés, une vie privée bafouée, une réputation jetée en pâture, une violence que l’on ne souhaite à personne : voilà qui devrait interroger Les Écologistes, qui se voudraient un parti de gouvernement, autant que nous toutes et tous », tweete l’avocate de Julien Bayou sur le réseau X.
Cette mise en garde ne dissuade pas Sandrine Rousseau de remonter au front et de remettre en cause les conclusions de l’enquête diligentée par son parti. Évoquant « un climat vraiment très fort d’intimidation qui, peut-être, n’a pas permis le dévoilement de certains témoignages », la députée déclare, le 25 octobre sur France Info : « J’attends que la justice passe et on verra étape après étape. Mais, en l’occurrence, je rappelle quand même que ce qui était écrit dans les articles, c’était qu’en tant que secrétaire national, il [Julien Bayou] a eu des attitudes vis-à-vis de jeunes militantes qui posaient question. Ça, ça reste, et donc il va falloir investiguer ça », conclut-elle, comme si elle voulait croire encore à des poursuites pénales.
Julien Bayou avait été longuement entendu le 17 juillet par les avocats-enquêteurs du cabinet Pisan. « Ne pas y aller, c’était laisser dire : “Il ne veut pas se défendre.” Y aller, c’était acquiescer. J’y suis allé », raconte-t-il au Point. On m’avait promis de me présenter les témoignages recueillis contre moi, avec les faits et les noms. Le jour de l’entretien, on m’a dit : “Finalement, on ne vous les communiquera pas.” J’ai relu Le Procès, de Kafka, c’était exactement ça ! » soupire l’élu déchu.
« Cette enquête prolonge l’entreprise de dénigrement et finalement de harcèlement moral dont Julien Bayou est la seule victime, infraction perpétrée par une pluralité d’auteurs : son ancienne compagne, le parti, certains cadres et militants et tous ceux qui font vivre cette affaire. Les pires ignominies ont été colportées à son sujet. Ce harcèlement, dont le dessein assumé était de l’écarter de toute responsabilité, s’est révélé d’une redoutable efficacité », écrit Me Dosé dans sa plainte pour « harcèlement moral ».
Malgré le classement sans suite des deux plaintes de son ex-compagne et deux enquêtes internes qui l’ont mis hors de cause, « la réputation de Julien Bayou est lourdement, et peut-être définitivement, entachée pour des faits relevant de sa stricte vie privée », poursuit Me Dosé. « La réalité est que Mme L. est celle qui, depuis des années, harcèle, violente, malmène et menace l’équilibre de mon client et celui de ses proches », juge-t-elle. « Après le dépôt de sa plainte, Mme L. n’a eu de cesse de publier de multiples textes et vidéos visant à atteindre mon client. Le fait d’aller mal n’offre aucune légitimité à cet acharnement. »
Dans sa plainte pour « harcèlement », Me Dosé produit une capture d’un post Instagram daté du 13 juin 2024, publié après le retrait de la candidature de Julien Bayou aux législatives : « Et une bonne dose de ouin ouin pour la route. Sombre tocard qui la jouait féministe », y brocarde Anaïs L.. Il y a aussi cette « story », postée l’été dernier : « Le seul truc qui manque à ma vie, c’est un petit procès alors n’hésite pas à m’attaquer en diffa [diffamation] comme ça on pourra faire témoigner toutes ces filles qui ont des choses à raconter sur toi, ça sera bien, j’ai hâte », défie-t-elle.
« Récemment encore, comme si elle avait voulu surfer sur le drame de Mazan, Mme L. a laissé entendre que je l’avais droguée. J’ai tout lu, tout entendu : Bayou proxénète, Bayou violeur, Bayou pervers narcissique. C’était trop », relate Julien Bayou.
Avocat de formation, l’ex-député a « redémarré un cabinet de droit public », mais sa « victoire » judiciaire le laisse amer et KO debout : « J’ai tout perdu, y compris le sommeil », se désole-t-il. « Mais je suis debout », ajoute-t-il. « On peut tuer socialement un homme, c’est la grande leçon de cette affaire », soupire Me Dosé, qui ne décolère pas : « Je défends une gamine qui a été violée durant des mois par des majeurs et des mineurs ; elle a dû déménager et quitter son école. Je l’ai accompagnée trois fois au commissariat et un policier m’a dit : on ne peut pas interpeller les mis en cause par manque de moyens. Pendant ce temps, l’ex-compagne de mon client était interrogée durant dix heures, puis Julien Bayou fut lui-même entendu pendant des heures. La justice, déjà submergée, n’a pas de temps à perdre avec de telles inepties. C’est indécent ! »
Je ne vais pas pleurer sur cette loque qui a voulu faire carrière en exploitant l’hystérie des traînées lorsqu’elle servait ses intérêts.
À partir d’aujourd’hui, nous avons une nouvelle voix écologiste, féministe et antiraciste au @Senat ! 🌻
Bravo @Melanie_Vogel_, nous sommes toutes et tous à tes côtés. pic.twitter.com/KZd5BsEXe5— Julien Bayou (@julienbayou) October 1, 2021
Au vu de la gravité des accusations, il n’est pas possible que Julien Bayou puisse s’exprimer en notre nom.
Sa mise en retrait est un acte nécessaire.
— Mélanie Vogel (@Melanie_Vogel_) March 7, 2024
Je regrette qu’il ne se soit pas suicidé.
Il n’est pas trop tard pour bien faire.
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