La Rédaction
Démocratie Participative
21 avril 2025
La France, la nouvelle Bolivie sans le soleil.
Les images effrayantes de l’attaque de domicile des surveillants pénitentiaires cette nuit… pic.twitter.com/ChHFjUmZLE
— ACTU Forces De l´Ordre (@ActuFDO) April 21, 2025
Ils mettent les tarifs.
La surveillance avait pourtant été renforcée autour des prisons de Corbas et de Villefranche-sur-Saône. Mais cela n’a pas dissuadé ceux qui se réclament du groupe DDPF (pour Défense des prisonniers français) de passer une seconde fois à l’offensive. Et les violences sont même montées d’un cran, a appris Le Progrès ce lundi.
Après les tags sur la façade de la maison d’arrêt de Corbas et la mise à feu d’une voiture située à proximité samedi, les assaillants sont carrément rentrés dans le parking de la prison située aux portes de Lyon, dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 avril.
Et, vers minuit, deux véhicules de l’administration pénitentiaire ont été brûlés ; ce qui a provoqué l’incendie d’un troisième. Un quatrième véhicule, qui pourrait avoir été volé par les auteurs des dégradations, s’est également embrasé sur le boulevard des Nations.
Deux heures plus tard, une attaque a aussi été menée au centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône. La voiture d’un surveillant pénitentiaire stationnée sur le parking a été intégralement détruite par les flammes.
Plus grave encore, aux portes de Lyon, à Villefontaine en Isère, plusieurs tirs par arme à feu et des jets de cocktail molotov ont visé le logement d’une agente pénitentiaire de Corbas. Son nom et « DDPF » ont été tagués sur un garage. Heureusement, il n’y a pas eu de blessé.
Le parquet national antiterroriste s’est saisi de ces faits, sous les qualifications « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de crime contre les personnes », « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, », et « dégradation ou détérioration en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste. »
Face à ces graves événements qui s’ajoutent à une série noire débutée mi-avril, la préfète de Région Fabienne Buccio a annoncé le renforcement des patrouilles autour des deux établissements pénitentiaires du Rhône, ainsi que le déploiement de moyens supplémentaires spécialisés : peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie et renforts départementaux de la police nationale.
De son côté, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a réagi en ligne : « Des agents pénitentiaires et des centres de détention ont de nouveau été pris pour cibles cette nuit. Je serai au contact de ces agents toute cette journée. Il n’y a pas eu de blessés mais ces faits constituent des intimidations contre la République au moment où nous remettons de l’autorité et de l’ordre dans nos prisons. C’est un moment difficile, mais indispensable pour l’État et ses agents. Je sais pouvoir compter sur la fermeté du ministère de l’Intérieur pour interpeller rapidement les auteurs et mettre fin à ces désordres. »
C’est peut-être déjà le cas pour l’un d’eux.
Selon des informations confirmées par la préfecture du Rhône, un jeune homme circulant en scooter avec une plaque masquée a été interpellé par la gendarmerie dans la nuit aux abords de la prison de Corbas. Il est actuellement en garde à vue. «Tous les moyens sont mobilisés pour retrouver les auteurs et apporter une réponse ferme et intransigeante», assène la préfète Fabienne Buccio, qui «apporte tout son soutien au personnel pénitentiaire visé encore la nuit dernière par des attaques odieuses.»
On a vu ce que pouvait l’État français lors des émeutes raciales de juin 2023 après la mort du Maghrébin Nahel.
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