Les Russes exigent le départ des troupes de l’OTAN de la moitié de l’Europe

La Rédaction
Démocratie Participative
20 octobre 2025

 

« Donald Trump n’a pas laissé d’autre choix à la Grande-Bretagne que de planifier la conscription militaire » – Ancien chef de l’OTAN Sir Richard Shirreff

Que diriez-vous d’être contraint de rejoindre l’armée pour aller camper en Ukraine ?

La Russie pousse son avantage et les gens en Europe de l’Est ne savent pas exactement ce que Trump va faire d’eux.

Aux dernières nouvelles, les Russes continuent de pousser pour la liquidation de l’OTAN.

Financial Times :

La Russie a profité du premier cycle de négociations avec les États-Unis sur la fin de la guerre en Ukraine pour exiger le retrait des forces de l’OTAN du flanc oriental de l’alliance, suscitant l’inquiétude des capitales européennes qui craignent que l’administration Trump n’acquiesce pour sceller un accord de paix.

Cristian Diaconescu, chef de cabinet du président roumain et conseiller pour la défense et la sécurité nationale, a déclaré mercredi que la délégation américaine avait rejeté la demande de Moscou, mais qu’il n’y avait aucune garantie que Washington ne finirait pas par faire cette concession à Vladimir Poutine.

« D’après ce que je comprends, la situation peut changer d’heure en heure ou de jour en jour », a déclaré M. Diaconescu à la télévision Antena3, dans une allusion aux critiques cinglantes de Donald Trump à l’égard du dirigeant ukrainien et à ses concessions faites à la Russie avant même le début des pourparlers.

M. Diaconescu a souligné que la délégation russe aux pourparlers de Riyad en début de semaine « n’a pas réussi à convaincre les Américains » sur un retrait de l’OTAN et que d’autres visites des dirigeants du Royaume-Uni et de la France à Washington la semaine prochaine viseraient à persuader M. Trump de ne pas céder à cette demande.

En effet, Macron et Starmer vont supplier les Américains ne pas se désengager d’Europe de l’Est.

Trump va évidemment les voir en position de faiblesse et intensifier la pression pour leur extorquer d’inavouables concessions sur à peu près tout.

Il semble qu’il y ait plus sinistre qui se trame derrière ce voyage de Macron à Washington.

Al Arabiya :

La Grande-Bretagne et la France sont à la tête d’une tentative de création d’une « force de réassurance » européenne de moins de 30 000 soldats pour protéger l’Ukraine après tout accord de cessez-le-feu avec la Russie, ont rapporté jeudi les médias britanniques.

Cette idée intervient alors que les puissances européennes craignent que le président américain Donald Trump ne mette fin à la guerre de trois ans dans des conditions favorables à Moscou, sans fournir de garanties de sécurité à Kiev.

La proposition franco-britannique – attribuée à des responsables occidentaux anonymes – se concentrerait probablement sur la défense aérienne et maritime, avec des forces « minimales » sur le terrain et aucune près de la ligne de front orientale, a déclaré le journal The Guardian.

Selon le Times, un soi-disant soutien américain sous la forme d’une « couverture aérienne » serait essentiel au plan, qui viserait à dissuader la Russie de violer tout accord.

Il est difficile de savoir si ces considérations satisferaient Kiev ou si elles seraient acceptables pour Moscou.

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a déjà demandé une force de dissuasion occidentale de plus de 100 000 personnes pour aider à garantir une paix durable.

Selon le ministre russe des affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, la Russie a indiqué aux États-Unis, lors de discussions qui ont eu lieu mardi, qu’elle s’opposait à ce qu’un membre de l’OTAN envoie des troupes en Ukraine dans le cadre d’un cessez-le-feu.

La France et le Royaume-Uni sont deux des principaux acteurs de l’alliance militaire occidentale.

Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer doivent tous deux se rendre à la Maison Blanche pour rencontrer M. Trump la semaine prochaine.

Macron brûle d’envoyer des troupes françaises en Ukraine depuis plus d’un an.

Starmer de son côté veut faire de même.

Le lieutenant-colonel Harry Waller a déclaré à Newsweek que l’OTAN était « prête » à se déployer, alors que le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit prêt à envoyer des troupes britanniques sur le terrain en Ukraine pour faire respecter un cessez-le-feu avec la Russie.

Les Russes n’accepteront jamais de troupes européennes – de facto membres de l’OTAN – en Ukraine.

« Il [Trump] pourrait être ‘bien’, mais je peux vous assurer que nous ne serons pas d’accord ».

L’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Andrei Kelin, déclare à @vicderbyshire que la Russie « n’acceptera pas » la présence de troupes européennes en Ukraine, alors que Donald Trump a laissé entendre hier qu’il était « d’accord » avec cette proposition.

La seule façon pour Macron et Starmer de procéder serait de passer outre le refus de Trump. Il est à peu près certain que le Pentagone soutient en silence cette stratégie. L’idée est de contraindre Trump à un engagement aérien au dessus de l’Ukraine pour appuyer les troupes européennes qui entretemps seraient entrées en confrontation indirecte avec les Russes. Les mettre en garnison dans des villes ukrainiennes garantit qu’elles seront visées à un moment ou à un autre.

Cela ferait échouer la négociation de Trump avec Poutine et paralyserait complètement la Maison Blanche. Si les armées européennes se retrouvent en Ukraine sous le feu russe, Trump ne pourrait jamais vendre une neutralité à l’opinion américaine, encore moins aux officiers de l’armée US.

Quand Trump a qualifié Zelensky de « dictateur », il a été bien au delà de ce que la grande majorité des Américains est prête à accepter au plan rhétorique et politique, surtout si c’est pour s’afficher ensuite en véritable allié de Poutine que les Américains perçoivent universellement comme un tyran sanguinaire.

8 Américains sur 10 déclarent qu’on ne doit pas faire confiance à Poutine.

On ne peut pas renverser l’opinion d’un pays en un temps aussi court, sans préparation médiatique, surtout avec la totalité de l’appareil politico-médiatique et sécuritaire contre soi.

Le dernier sondage indique un soutien très net à Zelensky et à l’Ukraine en général.

Le public américain veut réduire l’engagement financier et militaire des États-Unis en Europe, mais pas s’allier objectivement avec les Russes, liquider l’Ukraine, voire l’OTAN.

Dans un tel contexte, les menaces de Trump d’annexer le Groenland, y compris en employant la force contre son allié danois, rendent encore plus fragile sa position. Seulement 11% des Américains soutiennent cette idée.

Trump va tester les limites de ses capacités rapidement.

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