La Rédaction
Démocratie Participative
06 mai 2025
Le militant endurci de la paix et de la tolérance Mohammed al Jolani est un interlocuteur de confiance qui aime beaucoup les non-musulmans qu’il appelle affectueusement les « mécréants »
Ravalement de façade, ne l’appelez plus Mohammed al Jolani, mais « Ahmed al-Cheraa ».
C’est la télévision d’état française qui l’a décidé avant sa venue en France où Macron, défenseur radical de la laïcité, l’attend pour négocier la reconnaissance de la Syrie djihadiste des droits de l’homme.
Il s’agira de sa première visite en Europe. Le président de Syrie Ahmed al-Charaa, au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, sera reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron, a annoncé mardi 6 mai l’Élysée à l’AFP.
Le président français « redira le soutien de la France à la construction d’une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne », a-t-on affirmé de même source.
« Cette rencontre s’inscrit dans la continuité de l’engagement historique de la France pour les Syriennes et les Syriens qui aspirent à la paix et à la démocratie », a ajouté la présidence française, assurant qu’Emmanuel Macron rappellerait « ses exigences vis-à-vis du gouvernement syrien, au premier rang desquelles la stabilisation de la région et notamment du Liban, ainsi que la lutte contre le terrorisme ».
La paix et la démocratie ne sont pas des concepts traditionnellement associés aux égorgeurs d’Al Qaeda.
Le chef de l’État français avait invité dès début février le dirigeant syrien de transition à se rendre en France. Il avait ensuite conditionné fin mars cette invitation à la formation d’un gouvernement syrien inclusif de « toutes les composantes de la société civile » et à des garanties sur la sécurité du pays, tout en jugeant « tout à fait positives » ses premières discussions en ce sens.
Depuis qu’elle a pris le pouvoir en décembre, la coalition islamiste qui gouverne la Syrie, dirigée par Ahmed al-Charaa, tente de présenter un visage rassurant, notamment à l’égard de la communauté internationale qui l’exhorte à respecter les libertés et protéger les minorités. En jeu, la levée des sanctions imposées au pouvoir de Bachar al-Assad.
Mais des massacres qui ont fait 1 700 morts, majoritairement alaouites, dans l’ouest du pays en mars, de récents combats avec des druzes et des sévices documentés par des ONG soulèvent des doutes sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler certains combattants extrémistes qui leur sont affiliés.
Il n’y a aucun doute.
Jolani est aussi radical qu’avant, il se contente de temporiser en utilisant des idiots utiles comme Macron pour sécuriser la base djihadiste qu’il a constitué à Damas.
Ces types sont bien sûr en étroit contact avec une nuée de djihadistes établis en Europe, prêts à passer à l’attaque au premier mot d’ordre.
Europe 1 :
Les États-Unis pointent le fait que Damas ne répond pas aux attentes, notamment en ce qui concerne la gestion des postes de pouvoir au sein de l’appareil sécuritaire syrien qui sont pratiquement tous occupés par des proches de l’ancien djihadiste.
Par ailleurs, selon une note du renseignement américain qu’Europe 1 s’est procurée, le nouveau gouvernement distribue « à tout-va » des passeports syriens aux anciens djihadistes étrangers, ce qui représente un « un vrai danger » pour les pays occidentaux, écrivent les services de la Maison-Blanche.
La situation en Syrie continue de se dégrader. Une source diplomatique de l’Otan alerte : la Syrie risque de devenir « un autre Gaza ». En fin de semaine dernière, un bilan provisoire faisait état d’une centaine de morts, majoritairement druzes, dans des violences confessionnelles. Ces drames s’ajoutent aux 1.300 enfants, femmes et hommes tués en mars dernier, principalement des alaouites.
Le renseignement américain estime que « les minorités ne sont pas protégées ». Elles « subissent les mêmes horreurs », peut-on lire, « que pendant l’âge prospère de l’État islamique ». En outre, aucune preuve concrète ne montre, à ce jour, qu’al-Joulani ait l’intention de démanteler ou de combattre « les groupes terroristes qui pullulent [aujourd’hui] en Syrie ».
C’est que Macron convoite le gaz du Qatar qu’Erdogan promet de faire transiter par l’émirat djihadiste syrien.
Derrière les envolées lyriques sur la « laïcité » de ces outres encravatées, le régime républicain n’est qu’une pute à crouille à la réputation solidement éprouvée.