La Rédaction
Démocratie Participative
16 mars 2025
Macron éprouve un réel plaisir à l’idée de faire tuer des gens, surtout des Français. C’est son péché mignon.
Préparez vos paquetages, vous serez à Moscou avant Noël.
Avant le sommet virtuel, autour du Premier ministre britannique Keir Starmer à Londres, réunissant ce samedi 15 mars les pays prêts à s’engager pour garantir une future paix en Ukraine, Emmanuel Macron s’est entretenu près d’une heure avec la presse quotidienne régionale (PQR), dont Le Parisien – Aujourd’hui en France.
La semaine écoulée, qui a vu Donald Trump et Volodymyr Zelensky proposer une trêve de 30 jours, marque selon le chef de l’État une « étape qui a enlevé la pression sur l’Ukraine et la met sur la Russie ».
La Russie a dit non.
Donc bon.
Un moment de vérité, aussi : « Quand la Russie dit : Si on fait un cessez-le-feu, ce sera un répit pour l’armée ukrainienne, elle dit très clairement le fait qu’elle veut revenir », et « aller plus loin ». En clair, attaquer d’autres pays.
D’ailleurs, il voit dans le rejet de Vladimir Poutine de tout déploiement de forces européennes pour garantir la sécurité ukrainienne « la signature explicite de la menace stratégique existentielle » évoquée dans son allocution télévisée du 5 mars.
Alors que les discussions de sortie de la guerre sont aujourd’hui l’apanage des Américains — désormais à l’écoute du président ukrainien Volodymyr Zelensky — et des Russes, Macron souligne que les Européens préparent activement le jour d’après, avec notamment la réunion mardi 11 mars à Paris des chefs d’état-major des armées de l’Union européenne et (ou) de l’Otan.
Le plan franco-britannique en cours de finalisation, intéressant déjà « plusieurs pays » (d’Europe et au-delà) ? « L’objectif n’est pas d’avoir de la masse (de soldats) », indique-t-il, rappelant qu’aujourd’hui « la plus grande armée européenne, c’est l’armée ukrainienne (un million de soldats) ». Il s’agira donc de « déployer quelques petits milliers d’hommes par nation, dans des points clés, pour faire des programmes d’entraînement » et « montrer notre soutien dans la durée ».
Ce n’est plus théorique, mais bien le programme.
L’armée française sera déployée en Ukraine.
Dans les scénarios militaires, des centres comme Kiev, Odessa, Lviv, seraient évoqués. Une certitude, les Européens se passeront de l’accord de Poutine : « L’Ukraine est souveraine, si elle demande à des forces alliées d’être sur son territoire, ce n’est pas à la Russie d’accepter ou pas », martèle le président.
Ce déploiement implique que l’Ukraine ne soit pas neutre. C’est contraire à la demande fondamentale de la Russie dont découle son refus de voir l’Ukraine être intégrée dans l’OTAN.
Cependant l’OTAN a cessé d’exister en pratique, Trump ayant de fait retiré la protection nucléaire des USA sur ses membres.
Il s’agit donc d’une nouvelle alliance entre la France, la Grande-Bretagne et l’Ukraine.
Quant à l’imprévisible Donald Trump, la tactique Macron consiste « à rester au contact et essayer d’éviter les suraccidents », à « rester engagés » afin de « réduire l’incertitude ».
Dans l’immédiat, le soutien militaire à Kiev continue. Après l’interception d’un missile russe par un Mirage 2000, très médiatisée par les Ukrainiens, le président « n’exclut pas » la livraison d’appareils supplémentaires, y compris par « des pays tiers qui les utilisent ».
Dossier d’autant plus sensible que ces derniers jours, à cause de la suspension temporaire par Trump de l’assistance américaine, les chasseurs F-16 auraient connu des retards de mise à jour de leurs logiciels… En dehors des avions, le président Zelensky, qui a eu Macron au téléphone vendredi, a demandé « des missiles téléopérés et des drones », dont la livraison prochaine est à l’étude.
Entre l’aide à l’Ukraine et, plus encore, l’accélération spectaculaire de l’effort de réarmement européen, les industriels français du secteur, convoqués vendredi à l’Élysée, vont être très sollicités.
« J’ai demandé aux industriels qu’on puisse, sur des systèmes où on a les meilleurs produits, aller démarcher les États européens qui ont pris l’habitude d’acheter américain, nous confie le chef de l’État. Ceux qui achètent Patriot, il faut leur proposer le SAMP/T nouvelle génération, franco-italien. Ceux qui achètent du F35, il faut aller leur proposer du Rafale. C’est comme ça qu’on va accroître, à coup sûr, la cadence. »
Cette « désensibilisation » de nos partenaires vis-à-vis de Washington au profit de Paris exigera, pour les fabricants français, « un très gros travail de simplification, de baisse des coûts… »
Le changement devra aussi passer, insiste-t-il, par l’organisation du travail sur les chaînes des usines d’armement. Avec les entreprises du secteur, « il y a tout un travail qu’on va faire sur les ressources humaines (…), avec nos lycées professionnels, avec France Travail, de formation, d’accompagnement », qui touchera aussi les très nombreux « sous-traitants ».
Depuis l’invasion russe en 2022, d’énormes progrès ont déjà eu lieu, notamment pour le canon automoteur Caesar, devenu emblématique de la résistance ukrainienne. « En 2021, on produisait 10 Caesar par an. Cette année, on va en produire 82 », vante le président. Qui souhaiterait donc étendre le modèle aux Rafale (au coût unitaire bien supérieur) et autres fleurons français. L’industrie militaire a de l’avenir…
En cette période trouble, Emmanuel Macron assure ne pas être surpris par « l’engagement des Français » transparaissant dans les sondages, dit sa « confiance dans le pays et sa force morale ». « Nos compatriotes, ajoute-t-il, sont lucides sur la menace. » Nouvelle pique envers ceux, Marine Le Pen en tête, qui l’accusent de « surjouer » les peurs.
Macron joue sur du velours.
Une grande majorité des Français adhèrent au soutien à l’Ukraine, quoi qu’on en pense.
Les deux tiers exactement.
C’est autant pour le déploiement de troupes sur place pour maintenir un cessez-le-feu.
Tout le monde comprend qu’une fois sur place, le premier missile russe qui tuerait un soldat français suffirait à faire changer l’opinion en faveur d’une riposte française.
C’est le plan.
Macron n’a qu’à qualifier de traîtres ceux qui refusent de suivre.
Mais comment concrétiser cet engagement ? Si l’exécutif mise sur un net accroissement de la réserve (80 000 réservistes visés en 2030, contre 43 700 aujourd’hui), il cible aussi le Service national universel (SNU), décevant jusqu’ici. « J’aurai dans les prochaines semaines à annoncer une refonte de ce dispositif pour qu’il corresponde aux besoins de la Nation et aux priorités que nous avons identifiées », confie Macron.
Justement, qu’en est-il d’un retour — envisagé par certains — du service militaire obligatoire (arrêté par Chirac en 1996) ? « Très clairement », tranche le chef de l’État, et chef des armées, le « retour du service national obligatoire sous sa forme historique ne paraît pas une option réaliste ». Selon une source militaire, encadrer 800 000 jeunes — une classe d’âge — équivaudrait chaque année à l’achat de 80 Rafale…
On ne compte plus les revirements de Macron sur tous les sujets, il peut parfaitement revenir là-dessus dans le futur.
Pour en revenir à ce futur déploiement militaire français, on peut tout de même voir les choses sous un angle positif.
Ce sera une opportunité unique pour les femmes fortes et indépendantes de montrer aux mascus ce qu’elles savent faire.
Poutine va souiller son froc dès qu’elles approcheront de la ligne de front.
La guerre est déjà gagnée.
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