Orban a un sérieux problème

La Rédaction
Démocratie Participative
16 mars 2025

 

Ça sent la fin pour Orban.

Ses sondages sont de plus en plus mauvais et l’opposition est désormais solidement organisée par un leader, Peter Magyar, qui a le physique d’un surhomme aryen.

Une grande ovation a suivi les paroles de Peter Magyar, figure de l’opposition hongroise : « Le printemps est là, le printemps des Hongrois, et nous, ensemble, mettrons fin à l’hiver d’Orban.

C’est loin d’être un détail car 50% des électeurs sont des électrices et les femmes votent exclusivement sur la base du physique des candidats.

Orban fait bien triste mine à côté.

Il est devenu obèse.

Le parti de Peter Magyar se situe au centre-droit, mais il coalise tous les opposants.

Cela fait 15 ans qu’Orban est premier ministre.

L’usure s’installe.

La formation de Magyar fait jeu égal avec celle d’Orban, voire la dépasse.

Les prochaines élections auront lieu en 2026.

Peter Magyar s’appuie habilement sur l’imagerie patriotique hongroise tout en utilisant le sentiment anti-corruption, le principal thème de ses attaques.

C’est probablement justifié d’ailleurs.

Peter Magyar explique comment le régime Orban finira en prison.
La foule : « EN PRISON »

Pour le reste, il s’aligne sur le bloc européen sur la question ukrainienne.

La question suivante, très importante, a été posée par Peter Magyar lors de la manifestation de la foule : ÊTES-VOUS FAVORABLE À L’ADHÉSION DE L’UKRAINE À L’UE ?

Magyar est d’ordinaire assez évasif sur le sujet, mais sa rhétorique pro-ukrainienne récente semble destinée à s’attirer le soutien du reste de l’Europe dans l’espoir de débloquer les fonds que l’UE destine à la Hongrie.

C’est tactiquement bien joué car il peut obtenir des appuis dans les cercles économiques hongrois.

Orban s’est invité dans une ligue qui est bien dessus du poids de la Hongrie.

En voulant devenir le principal relais des USA et de la Russie au sein de l’UE et en monnayant son droit de veto par ce biais, il s’est attiré des ennemis nombreux et très puissants sur le continent. Tant qu’il se limitait à l’immigration, cela pouvait passer, mais en bloquant les décisions des principaux états européens, il présume de ses forces. Orban aurait dû être plus réaliste et savoir doser, mais il pense pouvoir tenir tête à la quasi totalité des états-membres de l’UE.

Il y a aussi autre chose : Orban passe sa vie à maudire l’UE, mais il refuse catégoriquement de la quitter.

Il aime trop le cash qui vient des états-membres.

À un moment donné, on ne peut pas prendre au sérieux quelqu’un qui fait d’interminables discours contre Bruxelles, mais squatte le truc comme un rom pour arroser ses amis avec l’argent qu’il en reçoit.

C’est un principe simple : si vous demandez de l’argent à quelqu’un, vous ne venez pas après le traiter de tous les noms.

C’est l’un ou l’autre.

Orban pense pouvoir faire les deux indéfiniment.

❗️On Le 15 mars, le Premier ministre hongrois prononce un discours :

« Il existe un empire qui veut priver les Hongrois de leur liberté. Cette fois, il vient de Bruxelles ».

Et enfin son soutien servile à la clique de Tel Aviv le rend vraiment malaisant.

M. Netanyahu se rendra en Hongrie malgré le mandat d’arrêt de la CPI

Au final, il aime tout le monde – Américains, Russes, Chinois, Turcs, Netanyahu -, mais personne en Europe.

Ça ne peut pas fonctionner.

Ces leaders populistes semblent toujours finir par complètement ignorer le fait que leurs pays se trouvent en Europe, entourés par des états avec lesquels ils ont des relations bien plus étroites qu’avec des puissances extérieures. En ignorant cette réalité, ils finissent par s’isoler et ensuite surgissent des opposants qui n’ont qu’à se présenter pour prendre le pouvoir.

Et comme nous sommes en démocratie, tôt ou tard, c’est ce qui se produit.

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