La Rédaction
Démocratie Participative
26 février 2025
Retailleau veut connaître tout ce que vous dites, mais vous ne pouvez pas savoir tout ce que dit Retailleau, ni à qui
Le serpent Retailleau n’aime pas du tout l’idée que des goyim puissent librement discuter entre eux sans qu’un rabbin n’écoute dans l’ombre.
Il veut y remédier et vite.
Clubic :
Sous couvert de lutte contre le trafic de stupéfiants, la proposition de loi d’Étienne Blanc et Jérôme Durain, déjà adoptée à l’unanimité au Sénat, sera débattue au mois de mars à l’Assemblée nationale. Baptisé « loi Narcotrafic », le texte va bien au-delà de son objectif affiché et inquiète les défenseurs des libertés numériques. La Quadrature du Net sonne aujourd’hui l’alarme, en lançant une campagne de mobilisation contre ce qu’elle qualifie d’une des lois « les plus dangereuses pour les libertés publiques proposées ces dernières années ».
La proposition de loi en question prévoit d’obliger les services de messagerie chiffrée comme Signal, WhatsApp ou le Français Olvid à introduire des accès dérobés (ou « backdoors ») pour les autorités. Ces portes d’entrée secrètes compromettraient fondamentalement le principe même du chiffrement de bout en bout, qui garantit que seuls l’expéditeur et le destinataire peuvent lire les messages échangés.
Le chiffrement de bout en bout fonctionne comme un coffre-fort numérique dont seuls vous et votre correspondant possédez les clés. Créer une « porte dérobée » pour les autorités revient à installer une faille volontaire dans ce système de protection.
Or, comme le soulignent l’ANSSI, l’agence française de la cybersécurité, et le Comité européen de protection des données, toute faille peut être exploitée non seulement par les autorités, mais aussi par des acteurs malveillants.
Cette mesure pourrait donc contraindre les services comme Signal à quitter le territoire français ou à tout le moins à diminuer leur niveau de sécurité pour tous leurs utilisateurs, comme Apple a dû le faire récemment au Royaume-Uni. Cela affaiblirait considérablement la protection de la vie privée de millions de Français qui utilisent ces applications quotidiennement pour des communications parfaitement légitimes.
Au-delà des messageries, la loi autoriserait également les forces de l’ordre à activer à distance les micros et caméras de vos appareils connectés. Cette technique d’espionnage, qui repose sur l’exploitation de failles de sécurité, transformerait de fait votre téléphone, ordinateur ou tout autre appareil connecté en potentiel mouchard.
Nous sommes à des niveaux d’espionnage du peuple dignes de la STASI est-allemande et je n’exagère pas.
Naturellement, la police le fait déjà, mais ils veulent se couvrir légalement pour démultiplier ces méthodes de surveillance de la population.
Ce n’est pas le trafic de drogue qu’ils redoutent, mais une révolution.
Cette mesure, largement retravaillée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, constituerait alors une nouvelle escalade dans la surveillance numérique. Elle poursuit la légalisation des logiciels espions (comme ceux de NSO-Pegasus ou Paragon) en utilisant les failles des appareils connectés, alors que son application soulève de graves questions sur le respect de la vie privée.
Mais on a oublié le détail le plus inquiétant : ces dispositifs s’inscriraient dans le cadre juridique de la « criminalité organisée ». Il s’agit d’un régime bien plus large que le seul trafic de stupéfiants. L’historique récent montre que ces outils ont déjà été utilisés contre des mouvements sociaux. On peut citer par exemple les Gilets jaunes, les opposants au projet de Bure, les militants aidant les personnes exilées à Briançon, ou encore les actions contre le cimentier Lafarge à Bouc-Bel-Air et à Évreux.
La loi introduit également un mécanisme appelé « dossier-coffre » (ou « procès-verbal distinct »), qui séparerait du dossier pénal les procès-verbaux liés aux techniques de surveillance. Ces PV ne seraient accessibles qu’aux enquêteurs sous contrôle du procureur ou du juge d’instruction. Et cela empêcherait les avocats et les personnes concernées d’en prendre connaissance, portant ainsi atteinte au droit de se défendre.
Bref, l’État pourrait accuser n’importe qui de n’importe quoi sur la base de documents secrets et aucun accusé ne pourrait en contester le contenu.
C’est toujours très pratique le narcotrafic, le terrorisme ou la pédophilie lorsqu’il s’agit de surveiller le peuple à grande échelle.
On se demande ce qui pourrait bien dégénérer avec ces méthodes de type soviétique boostées par les moyens technologiques disponibles en 2025.
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