Thierry Ardisson compare Gaza à Auschwitz avant de supplier les juifs de le grâcier

La Rédaction
Démocratie Participative
12 mai 2025

 

Fin de carrière pour Thierry Ardisson.

C’est allé vite.

France Info :

« L’émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré. » Dans un communiqué transmis à l’AFP, dimanche 11 mai, l’animateur et producteur Thierry Ardisson a présenté ses excuses après ses propos sur la guerre dans la bande de Gaza, samedi soir sur France 2. Dans l’émission « Quelle Epoque ! », ce dernier a déclaré que Gaza, « c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a à dire », en référence au camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau en Pologne. « On nous dira : ‘mais vous saviez’, c’est ça qui est fou », a-t-il ajouté. « Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner », a déclaré Thierry Ardisson dans son communiqué, rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.

En réaction dimanche, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a « condamné une nouvelle fois la banalisation des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant ». « Le nazisme et la Shoah ne sont pas l’alpha et l’oméga de toutes les crises nationales et internationales. Gaza n’est pas Auschwitz », a-t-elle écrit sur le réseau social X.

Il est particulièrement délicieux d’entre les juifs qui ont fait du « Nazisme » et de la « Shoah » l’alpha et l’omega de toutes les crises nationales et internationales s’en plaindre à présent que ça leur ait appliqué.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a lui aussi lancé : « Non, Thierry Ardisson, Gaza n’est pas Auschwitz !« , sur le même réseau. « La Mémoire de la Shoah n’est jamais autant convoquée dans le débat public que par ceux qui veulent la retourner contre les Juifs », a-t-il ajouté. « Je déplore depuis le 7 Octobre (2023) la détresse de toutes les populations civiles, israéliennes et palestiniennes. Mais pour quel autre conflit utilise-t-on ces comparaisons avec la Shoah ? Aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier« , a-t-il encore écrit.

Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les alertes sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé. Israël affirme qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza. Pour le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, le blocus mis en place le 2 mars vise à contraindre le Hamas à libérer les otages toujours retenus depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023.

C’est d’autant plus drôle que Thierry Ardisson est un révisionniste convaincu, ce dont Alain Soral a déjà longuement parlé.

Ce n’est pas seulement une conviction, c’est un lecteur attentif de Robert Faurisson et des auteurs révisionnistes.

Cette petite marque d’insubordination est d’autant plus calculée qu’Ardisson sait pertinemment qu’il n’y a jamais eu de chambres à gaz à Auschwitz.

Mais cette fois-ci, il s’est approché trop près du soleil.

Et il faut en convenir : c’est pitoyable.

Il a dû supplier Gilles-William Aiguille d’Or de bien vouloir l’absoudre de son crime de lèse-majesté à l’endroit du peuple élu.