La Rédaction
Démocratie Participative
14 février 2025
Trump est le Gorbatchev américain.
Son équipe, Musk y compris, essaie de réduire massivement les dépenses américaines avant l’effondrement complet de la dette US.
Comme l’URSS, les USA ont un vaste réseau de bases militaires et d’organisations de renseignement qui contrôlent leurs satellites. Pour éviter un sort similaire à celui de l’Union Soviétique, Trump opère des coupes drastiques dans le programme extérieur des États-Unis..
Les programmes de subversion sont les premiers visés.
Il est difficile de suivre les bouleversements survenus à Washington depuis l’investiture du président Trump, et encore plus difficile, au milieu de l’affolement médiatique, de distinguer les changements importants des changements insignifiants.
Mais ce qui se passe à la National Endowment for Democracy (NED) est très important et n’a pas été rapporté auparavant.
La NED, un instrument clé des États-Unis pour soutenir les mouvements de liberté locaux dans le monde entier, est assiégée par la DOGE d’Elon Musk. Un ordre de la DOGE au Trésor américain qui a bloqué le décaissement des fonds de la NED a paralysé l’organisation – qui a reçu 315 millions de dollars pour l’année fiscale 2025 – et ses affiliés, a appris The Free Press.
« C’est un véritable bain de sang », a déclaré un membre du personnel de la NED. « Nous n’avons pas été en mesure de payer les salaires et les frais généraux de base.
Le démantèlement de la NED serait bien plus qu’une mesure de réduction des coûts. Il symboliserait un changement majeur dans la politique étrangère des États-Unis, mettant à mal l’idée que les idéaux démocratiques favorisent la force et l’influence des États-Unis dans le monde. Au lieu de cela, l’administration Trump signalerait qu’elle ne croit plus que la promotion de la démocratie dans le monde est dans l’intérêt national.
Créée en 1983 avec un soutien bipartisan et l’appui du président Ronald Reagan, la NED avait pour objectif d’attaquer « l’empire du mal » soviétique en son point le plus faible : son manque de légitimité démocratique.
Elle a accordé des subventions sur mesure à des militants et à des syndicats derrière le rideau de fer. « Nous avons fourni des radios et des photocopieuses à Solidarité », a déclaré Carl Gershman, ancien président de la NED, à The Free Press, en référence au mouvement ouvrier indépendant de Lech Wałęsa dans la Pologne communiste.
Après la guerre froide, la NED a étendu sa mission au-delà du bloc soviétique démantelé, en accordant des subventions à des ONG pro-démocratiques en Iran, en Chine, au Venezuela et à Cuba, toujours en utilisant une stratégie de soutien aux citoyens locaux opposés aux systèmes autoritaires qui les gouvernaient. La NED et ses organisations sœurs, le National Democratic Institute et l’International Republican Institute (un pour chaque parti), ont bénéficié d’un soutien bipartisan.
« Grâce aux subventions de la NED, le monde a appris la mort horrible de Masih Amini aux mains du régime iranien brutal », a déclaré l’actuel président de la fondation, Damon Wilson, à The Free Press, en faisant référence à une jeune femme iranienne qui est morte en détention après avoir été arrêtée parce qu’elle ne portait pas de couvre-chef.
D’autres bénéficiaires de subventions ont montré comment le régime cubain était devenu un État mafieux kleptocratique. Les partenaires de la NED ont dénoncé le génocide ouïghour ainsi que le réseau de postes de police à l’étranger du Parti communiste chinois, qui introduit ses outils et ses techniques de coercition et de répression dans les sociétés libres, y compris ici aux États-Unis », a déclaré M. Wilson.
La première administration Trump a poursuivi le travail de la NED. Plusieurs alliés clés de Trump faisaient partie de son conseil d’administration, comme Elise Stefanik, la candidate de Trump au poste d’ambassadeur auprès des Nations unies. Le sénateur Tom Cotton de l’Arkansas siège au conseil d’administration de l’Institut républicain international.
Le secrétaire d’État Marco Rubio a siégé au conseil de l’IRI lorsqu’il était encore sénateur de Floride. Il a d’ailleurs été l’orateur principal du dîner annuel de l’IRI en mai dernier.
De nombreux piliers républicains de la NED – dont l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, Robert O’Brien – se sont battus en coulisses pour protéger la NED du couteau de la DOGE.
Mais leur point de vue ne fait plus consensus au sein de la coalition du GOP. Le 2 février, Musk a posté sur X : « La NED est une escroquerie ». Le Center for Renewing America, un groupe de réflexion fondé par Russell Vought, le directeur du Bureau de la gestion et du budget de Trump, a publié le 7 février un document d’orientation dans lequel il reproche à la NED d’avoir soi-disant contribué à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Un flux constant de subventions de la NED à une myriade d’entités et de mouvements politiques ukrainiens a favorisé à la fois la « révolution orange » et la « révolution de Maïdan » qui ont ouvert la voie à la guerre actuelle entre l’Ukraine et la Russie », peut-on lire dans le document.
La colère des médias français vient du fait qu’ils recevaient des millions de dollars de la CIA par ce biais pour défendre toutes les opérations extérieures de Washington.
Nous ne sommes pas une colonie pour rien.
Deux médias hérités de la Guerre Froide vont bientôt fermer : Radio Free Europe et Voice of America.
Oui, il faut les fermer.
1. L’Europe est libre maintenant (sans compter la bureaucratie étouffante). Bonjour ??
2. Personne ne les écoute plus.
3. Ce ne sont que des fous de la gauche radicale qui se parlent à eux-mêmes tout en brûlant 1 milliard de dollars par an de l’argent des contribuables américains.
Yes, shut them down.
1. Europe is free now (not counting stifling bureaucracy). Hello??
2. Nobody listens to them anymore.
3. It’s just radical left crazy people talking to themselves while torching $1B/year of US taxpayer money. https://t.co/PnmN4erD91
— Elon Musk (@elonmusk) February 9, 2025
Les Russes sont les plus enthousiastes car cela veut dire que tous les programmes hostiles de la CIA en Europe de l’Est et en Asie Centrale vont virtuellement disparaître.
Le désengagement américain d’Ukraine reflète ce reflux général des USA.
En outre, Trump vient de proposer de diviser par deux les dépenses militaires américaines en concertation avec la Russie et la Chine.
Trump propose un accord trilatéral avec la Chine et la Russie pour réduire mutuellement les budgets militaires de 50%.
« L’une des premières réunions que je souhaite avoir sera avec le président Xi de la Chine et le président Poutine de la Russie. Et je veux dire, réduisons notre budget militaire de moitié. »
Trump proposes trilateral agreement with China and Russia to mutually draw down military budgets by 50%
« One of the first meetings I want to have is with president Xi of China, president Putin of Russia. And I want to say, let’s cut our military budget in half. » pic.twitter.com/HoCPw7JUur
— Ken Klippenstein (@kenklippenstein) February 13, 2025
Ce n’est pas par pacifisme, mais parce que l’Amérique ne peut plus tenir le rythme face à la Chine. Trump veut négocier tant qu’il est encore en position de force militairement.
Plus la parité puis le point de bascule approchent, plus la guerre entre la Chine et les USA est inévitable – sauf si l’Amérique décidait de capituler sans combattre et de laisser la Chine devenir la première puissance militaire du Pacifique et du monde.
C’est une course contre la montre.
L’Amérique ne peut pas garder ses positions mondiales face à une concentration chinoise aussi forte en un seul point régional et espérer gagner.
Le seul endroit où Trump ne veut pas se désengager est la Palestine occupée par les juifs et c’est pour cela qu’il prétend annexer Gaza. Il espère rassurer la juiverie américaine sur ce front tout en stoppant le programme de conquête de la Russie qu’elle a toujours soutenu.
Que Trump soit un peu plus réaliste sur les capacités réelles des USA ne le rend pas moins toxique ou hostile pour autant. Pour réorganiser sa défense, il veut également annexer le Groenland et le Canada, démanteler l’UE et la réduire à l’état d’une constellation de petites colonies économiques contraintes de payer un tribut annuel sous forme déguisée de tarifs douaniers.
Quant à Taïwan, Trump veut tout simplement voler leurs usines de semi-conducteurs avant de livrer l’île désindustrialisée à la Chine. La Chine s’en satisferait puisqu’elle travaille à la création de ses propres usines de semi-conducteurs.
Trump : Taïwan nous a enlevé notre activité dans le domaine des puces. Nous avions Intel. Nous avions ces grandes entreprises qui marchaient si bien. Elles nous ont été enlevées. Et nous voulons que cette activité nous revienne. S’ils ne le font pas, nous ne serons pas très heureux.
Trump: Taiwan took our chip business away. We had Intel. Had these great companies that did so well. It was taken from us. And we want that business back. If they don’t bring it back we’re not going to be very happy. pic.twitter.com/JzGjQeiEzD
— Acyn (@Acyn) February 13, 2025
Cette tentative brutale et tardive de sauver l’Amérique de l’implosion est cependant vouée à échouer, tout comme les tentatives de Gorbatchev ont échoué.
L’Amérique ne tient encore debout que comme centre d’un dispositif militaro-financier impérial, pas comme entité isolationniste. Un retour à la doctrine Monroe n’a aucune chance de renforcer l’Amérique face à l’Eurasie.
Les guerres douanières de Trump associées à l’abandon de zones entières par ses légions la condamne à rapidement péricliter internationalement et partout où elle recule, la Chine prend sa place.
Sa submersion raciale, désormais irréversible, va achever ce processus.
Je ne serais pas surpris cependant que l’oligarchie américaine décide de liquider Trump dans l’espoir d’éviter un repli en bon ordre.
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