Trump téléphone à Poutine pour négocier l’abandon de l’Ukraine

La Rédaction
Démocratie Participative
13 février 2025

 

Les négociations entre les USA et la Russie commencent.

Le ministre de la Défense américain suggère d’abandonner l’idée d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN – la cause première de la guerre.

Hegseth : « Nous devons commencer par reconnaître que le retour aux frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste… les États-Unis ne pensent pas que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN soit un résultat réaliste d’un règlement négocié. »

La question est de savoir si ce refus est définitif ou si Washington cherche à ménager les uns et les autres avec une formule temporaire.

Trump de son côté se montre beaucoup plus poli qu’avec le Canada et le Danemark.

Je viens d’avoir un appel téléphonique long et très productif avec le président russe Vladimir Poutine. Nous avons discuté de l’Ukraine, du Moyen-Orient, de l’énergie, de l’intelligence artificielle, de la puissance du dollar et de divers autres sujets. Nous avons tous deux réfléchi à la grande histoire de nos nations et au fait que nous avons combattu ensemble avec tant de succès pendant la Seconde Guerre mondiale, en nous rappelant que la Russie a perdu des dizaines de millions de personnes et que nous en avons perdu beaucoup aussi ! Nous avons tous deux parlé des forces de nos nations respectives et du grand avantage que nous aurons un jour à travailler ensemble. Mais d’abord, comme nous l’avons tous deux convenu, nous voulons mettre un terme aux millions de morts de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le président Poutine a même utilisé la devise très forte de ma campagne, le « BON SENS ». Nous y croyons tous deux fermement. Nous avons convenu de travailler ensemble, très étroitement, y compris en visitant nos nations respectives. Nous avons également convenu de demander à nos équipes respectives d’entamer immédiatement des négociations, et nous commencerons par appeler le président ukrainien Zelenskyy pour l’informer de la conversation, ce que je vais faire dès maintenant. J’ai demandé au secrétaire d’État Marco Rubio, au directeur de la CIA John Ratcliffe, au conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz et à l’ambassadeur et envoyé spécial Steve Witkoff de mener les négociations qui, j’en suis convaincu, seront couronnées de succès. Des millions de personnes sont mortes dans une guerre qui n’aurait pas eu lieu si j’avais été président, mais qui a eu lieu, et qui doit donc cesser. Plus aucune vie ne doit être perdue ! Je tiens à remercier le président Poutine pour le temps et les efforts qu’il a consacrés à cet appel, ainsi que pour la libération, hier, de Marc Fogel, un homme merveilleux que j’ai personnellement salué hier soir à la Maison Blanche. Je suis convaincu que ces efforts aboutiront à une conclusion positive, bientôt j’espère !

Je viens de m’entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy. La conversation s’est très bien passée. Comme le président Poutine, il veut faire la PAIX. Nous avons discuté de divers sujets liés à la guerre, mais surtout de la réunion qui se tiendra vendredi à Munich, où le vice-président JD Vance et le secrétaire d’État Marco Rubio conduiront la délégation. J’espère que les résultats de cette réunion seront positifs. Il est temps de mettre un terme à cette guerre ridicule, qui a entraîné des morts et des destructions massives et totalement inutiles. Que Dieu bénisse les peuples de Russie et d’Ukraine !

L’affaire va nous retomber dessus.

La question est en effet de savoir si les Russes sont assez naïfs pour accepter le déploiement de troupes européennes en Ukraine pour garantir le « cessez-le-feu ».

Ce piège énorme de l’OTAN vise à déployer des troupes britanniques et françaises dans le pays avant d’organiser une provocation. Ce serait le moyen obliger Trump à céder.

Cela n’échappe pas à la Maison Blanche qui veut que ces troupes européennes ne soient pas sous bannière de l’OTAN et qu’elles ne soient pas couvertes par l’article 5 de l’alliance qui rend automatique le soutien américain en cas de conflit.

Voici les trois conditions concrètes sur lesquelles Trump s’est mis d’accord lors d’une communication avec Poutine, telles que présentées par le secrétaire à la défense Pete Hegseth : 1) pas d’adhésion à l’OTAN pour l’Ukraine ; 2) pas de troupes américaines en Ukraine ; 3) pas d’article 5 et pas de mission de paix de l’OTAN en Ukraine. 

C’est bien en théorie, mais en pratique si des franco-britanniques étaient sous le feu russe, il serait impossible pour la Maison Blanche de rester neutre sans faire s’effondrer toute la structure diplomatique et militaire de l’OTAN.

Le parti belliciste a encore des cartes en main pour réagir.

Nous allons voir.

Le plus drôle dans tout cela, c’est que l’Ukraine n’a fait que suivre le plan défini par Washington depuis 2008. Sans l’intégration dans l’OTAN voulue par Bush.

Les Ukrainiens peuvent enfin apprécier ce que c’est que d’être un allié de l’Amérique.

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