La Rédaction
Démocratie Participative
04 mars 2025
Sans la signature de Zelensky, Trump est coincé et sa position s’est encore affaiblie face à Poutine après avoir suspendu l’aide US à l’Ukraine, faisant de facto sortir les USA de la guerre.
Vance est apparu sur Fox News pour essayer de revendre le « deal » de Trump aux Ukrainiens. Il a répété qu’ils n’ont besoin d’aucune garantie militaire américaine et que la présence de travailleurs américains sur place pour piller le sous-sol suffira à convaincre les Russes de ne pas attaquer à nouveau.
Il y a un obstacle, en plus de Zelensky, ce sont les Européens qui veulent aussi des garanties militaires avant tout accord de paix. Or, justement, Trump ne veut pas en entendre parler, pas même si ce sont des Européens qui étaient déployés sur place, pour une raison simple : Poutine ne signera rien qui implique la présence de troupes européennes en Ukraine.
Vance a assuré que les troupes franco-britanniques ne savaient pas se battre et que Zelensky avait tort d’espérer une garantie sur cette base. Il n’a pas cité nommément la France ou la Grande-Bretagne, mais les 20,000 troupes en question sont bel et bien des troupes franco-britanniques.
Mauvaise nouvelle pour Starmer et Macron. Vance confirme que la seule garantie de sécurité américaine en Ukraine sera l’accord sur les minerais. Il minimise également les troupes de maintien de la paix britanniques et françaises en les qualifiant de « 20 000 soldats d’un pays quelconque qui n’a pas fait la guerre depuis 30 ou 40 ans ».
Bad news for Starmer and Macron. Vance confirms the only US security guarantee in Ukraine will be the mineral deal. He also plays down British & French peacekeeping troops as “20k troops from some random country that hasn’t fought a war in 30 or 40 years”.pic.twitter.com/6bujpsjygX
— Antonello Guerrera (@antoguerrera) March 4, 2025
Ça n’a évidemment pas plu aux deux armées qui ont essayé de nettoyer le bordel américain en Afghanistan.
Le vice-président américain avait estimé que la France et le Royaume-Uni sont «des pays quelconques» qui «ne se sont pas battus depuis trente ou quarante ans». →https://t.co/So8vpnC0fF pic.twitter.com/2RbX5nPkkk
— Le Figaro (@Le_Figaro) March 4, 2025
Les Anglais non plus n’étaient pas prêts à voir Vance pisser sur leurs morts aussi calmement.
Un vice-président aussi bête qu’agressif » @NickFerrariLBC réagit à la description par JD Vance de la Grande-Bretagne comme “un pays quelconque qui n’a pas fait la guerre depuis 30 ou 40 ans”.
« Wow. A Vice-President who is as dumb as he is aggressive. »@NickFerrariLBC reacts to JD Vance describing Britain as ‘some random country that hasn’t fought a war in 30 or 40 years.’ pic.twitter.com/K9363vCXGQ
— LBC (@LBC) March 4, 2025
C’est ce qui s’appelle chier dans le lit.
Vance a sorti les rames, sans grande conviction.
C’est absurdement malhonnête.
Je ne mentionne même pas le Royaume-Uni ou la France dans le clip, qui ont tous deux combattu courageusement aux côtés des États-Unis au cours des 20 dernières années et au-delà.
This is absurdly dishonest.
I don’t even mention the UK or France in the clip, both of whom have fought bravely alongside the US over the last 20 years, and beyond. https://t.co/hrkb5pTV8p
— JD Vance (@JDVance) March 4, 2025
Ce n’est pas une gaffe. La clique de Trump hait viscéralement l’Europe. Aucun changement stratégique ne peut expliquer les attaques successives contre l’Europe qui proviennent de Washington depuis que Trump est à la Maison Blanche.
Il n’y a rien d’équivalent vis-à-vis de la Chine, de l’Iran, de la Russie, de la Corée du Nord, pas même verbalement. Trump a construit ce gouvernement sur l’idée de combattre à mort contre l’Europe et les Européens n’arrivent toujours pas à y croire.
La source de cette haine est facile à identifier.
Aujourd’hui Zelensky a suggéré une signature d’un accord avec Trump, mais moyennant une trêve préalable. C’est une évolution considérable, puisque vendredi il n’en était pas question, les Russes s’opposant au principe.
À charge donc pour Trump d’obtenir un cessez-le-feu.
Zelensky a ajouté voir cet accord comme une « étape » vers des « garanties de sécurité solides », pas comme une fin en soi.
Le diable est dans les détails.
Le bourbier ukrainien a un réel potentiel d’internationalisation. Nous risquons de nous retrouver avec des troupes franco-anglaises déployées en Ukraine à un moment ou à un autre. Ce n’est pas le scénario privilégié, puisque ces gens dépendent de l’appui logistique américain en l’état, mais la peur de voir l’Ukraine s’effondrer s’est emparée de tous les gouvernements européens.
Si des troupes français sont déployées là-bas, c’est fini. Personne ne pourra s’y opposer publiquement sans être qualifiée de traître, surtout pas après les premiers soldats tués.
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